Nous sommes 4 Ardennais (Laurent en 400 WRF, Jean Marc en 520 KTM, Eric en 400 XR et moi en 250 WRF) à nous retrouver parmi 500 participants venus de France, mais aussi de Belgique et de Hollande sur le Parc des Expositions de Charleville-Mézières.
Impressionnant, des motos d’enduro partout, elles sont nickels et certaines sont neuves!
Il est 8h00, nous nous retrouvons dans la longue queue du contrôle technique. Premier souci, Jean-Marc avec son guidon sans barre, n’a pas de mousse, et on apprends qu’il ne pourra pas passer comme ca. Montage in extremis, d’un bout de mousse offert par un particpant qui connaissait le même problême. Ca y est nos 4 machines sont passées et nous nous voyons attribuer un beau numero sur nos plaques phares. Eric, 1er numéroté récupère le n° 72, Jean Marc a quelques longueur le n°79, Laurent le 81, et moi, je m’intercale avec le n°80. Nous allons ranger et aligner nos motos dans le parc. Que c’est beau à voir 500 motos, venues de différents horizons et si bien rangées.
Puis, nous prenons, aussi, notre panier casse croute, et allons repérer le tracé affiché sur une carte à l’extérieur, avec le repérage des différents CP à retenir pour les ravitaillements des hommes et des motos .Le parcours sera à l’inverse de l’année derniere.
Puis, nous allons nous installer dans le grand hall du parc, ou nous est servi, café ou chocolat et croissants, en attendant tranquillement le briefing de 11heures ou l’on nous explique les consignes à respecter, le tracé, les n° d’urgence en cas de problème.
Il est 11H15, c’est l’heure du départ de la parade : tour d’environ 6 km, dans les rues de Charleville-Mézières, sous une pluie énorme qui ne s’arrete pas de tomber. Ca y est la couleur est donnée : ca sera pluie et boue pour presque toute la journée. Ca s’annonce GALERIEN comme rando…
Ca y est, c’est le vrai départ, il est 12h30, et nous demarrons par 2 petits Km de route, direction Aiglemont et c’est parti. Il y a de la boue partout, les chemins sont hyper gras et tres glissants. Et c’est le 1er embouteillage dans un single track. Il paraît qu c’est infranchissable 1 km plus loin,demi tour pour tout le monde, pour rejoindre la Grandville et ca y est nous rencontrons nos 1ers bourbiers infinis, nos lunettes sont maculées de boue, nos habits sont trempés, certains prennent même des bains de boue (Eric pour n’en citer qu’un !). C’est l’enfer et nous n’avons fait que 20 km.
Nous passons à Gernelle devant chez les beaux parents, juste le temps pour Eric de se rincer un peu au jet d’eau (il est déjà 14h20), et la pluie continue à tomber direction la région du Sedannais. Nous ne voyons pas à 20 mètres, la visibilité est quasi nulle. Nous nous arretons tous les 5 km pour essayer de nettoyer nos lunettes, avec un mouchoir à papier completement détrempé. Pour ma part, j’ai retiré mes lunettes et je roule sans. Je prefere la pluie, le vent dans les yeux, plutot que de rouler à l’aveugle.
Nous roulons sans nous arreter, car la vitesse moyenne est relativement lente ( inférieure à 15 km/h), et l’arret aux CP, et juste consacré au strict minimum, barre de céréales et eau pour les hommes, essence pour les motos.
Nous quittons la région sedannaise et Bazeille à 17h15. Le temps ne s’améliore pas, le vent se mèle à la pluie, et nous sommes transis de froid, nos blousons sont trempés et nos visages laissent transparaitre une certaine fatigue, lié à une concentration de tous les instants.
La moindre petite montée devient une patinoire de glaise. Le moindre passage légèrement technique, devient une difficulté enorme, nous ne comptons plus les bourbiers toujours aussi longs et profonds remplis d’eau et de gadoue à passer les jambes en l’air, à l’equerre de la moto, car les ornieres sont si fines, si hautes et pas plus larges qu’une moto. Nous avons mal aux abdos, mais nous n’avons pas le choix, il faut finir. Parfois, nous rencontrons des motos fumantes callées ou tankées dans les bourbiers, des gars vautrés dans des marres d’eau, d’autres sur le coté, épuisés, attente desespérement de l’aide, qui souvent ne vient pas, car s’arreter dans ces conditions, c’est aussi se condanner. C’est l’enfer Ardennais…Nos machines nous parraissent peser le double du poids habituel. Ca y est nous arrivons au dernier CP, nous sommes une bonne quizaine, et il est presque 19 h. Les responsables du CP nous indiquent que nous sommes trop en retard, et nous recommande fortement de prendre la route jusqu’au ravitaillement essence à l’entree de Charleville. Eric et moi, épuisés et transis de froid, decidont d’encadrer le groupe jusqu’au ravitaillement (soit une vingtaine de Km plus loin) Laurent et Jean Marc, non satisfait à se résigner, décident de continuer la Transardennaise par les bois. Nous nous retrouvons, il est environ 20h20 au Parc des Expositions. Jean Marc rentre aussitôt chez lui nettoyer et parquer sa moto chez lui, Eric laisse sa moto au parc et rentre directement à la maison. Laurent et moi, laissont nos motos dans le parc dans l’état, et allons prendre une bonne douche méritée, puis aller se restaurer au Parc, il est déjà 21h45. Nous nous installons à table avec BVR et FRITE, qui malheureusement, ne peuvent pas participer à la Trans cette année. Pour FRITE, pépins physiques, et BVR, invité à un mariage. Nous passons une bonne mais courte soirée ensemble (environ 1h30), car la fatigue nous gagne vite, et nous savons que le parcours du dimanche est plus long mais surtout plus dur que celui du samedi.